ARIMA, clôture officielle et perspectives potentielles
Le projet ARIMA est officiellement clôturé depuis fin Juillet 2021. La phase « implémentation » ainsi que les sessions de formation n’ont pas pu avoir lieu en raison de la pandémie et d’autres contraintes. Néanmoins le matériel de formation ainsi que la documentation de toutes les composantes d’ARIMA sont préparés et restent accessibles au profit de toutes les parties prenantes pour les exploiter à leur convenance.
Les résultats partagés du projet ARIMA représentent une analyse de risques multiples pour la situation actuelle et les scénarios futurs. Ces résultats sont présentés via une plateforme SIG permettant la visualisation spatiale et la délimitation des zones à risques dans la région Marrakech-Safi.
Deux documents additionnels sont préparés spécialement pour servir aux décideurs de la région dans leurs prises de décision :
- Profil de condition de risque pour le risque actuel résumant tous les résultats de risque ainsi que ses composantes.
- Policy Brief pour les scénarios futurs, avec des recommandations sur les résultats disponibles et les meilleures pratiques à intégrer dans la planification pour améliorer l’adaptation et atténuer l’impact des risques naturels potentiels associés aux changements climatiques.
ARIMA est parmi les premières solutions préventives mise en œuvre pour la gestion des risques de catastrophes naturelles au Maroc. Des solutions similaires devraient être envisagées dans d’autres régions pour répondre aux exigences de la stratégie marocaine de gestion des risques de catastrophes naturelles (2020-2030).
Les progrès du projet ARIMA Le projet ARIMA a très bien avancé et s’achèvera fin juillet. En raison de la pandémie de COVID et des contraintes qui y sont liées, la durée du projet a été prolongée.
Entre-temps, l’analyse des risques naturels multiples pour la situation actuelle et les scénarios futurs a été achevée. Les résultats sont présentés dans une plateforme Web complexe propre à ARIMA. Les parties prenantes peuvent déjà consulter les informations relatives aux risques dans la cartographie, les rapports, et les documents associés qui y sont présentés. Au moyen d’un géoportail, il est possible de créer des requêtes individuelles de couches de géodonnées pour répondre a des besoins de planification spécifiques.
Le déploiement officiel du système n’a pas encore été réalisé en raison des limitations actuelles liées au Covid. Les événements finaux et les formations suivront le déploiement.
Troisième conférence euro-méditerranéenne pour l’intégration environnementale 2021 En juin 2021, l’UNU-EHS a présenté deux contributions à la 3e Conférence euro-méditerranéenne pour l’intégration environnementale (convoquée virtuellement – https://www.emcei.net/).
- La présentation « Tendances empiriques du changement d’occupation des sols régional à Marrakech-Safi, Maroc (2000-2020) » (parcours de la conférence : « Télédétection et SIG pour le suivi et la gestion de l’environnement ») a porté sur la méthodologie et les résultats de la modélisation du changement de l’occupation des sols., une composante importante de l’analyse du projet ARIMA.
« Tendances empiriques du changement d’occupation des sols régional à Marrakech-Safi, Maroc (2000-2020) »
Auteurs: Mostapha Harb, Abdessamad Hadri, Jana Siebeneck, Davide Cotti, Elke Kraetzschmar, Mohamed Benhsinat, Konstanze Fila, Khalid Rkha Chaham
- La présentation « Une évaluation régionale intégrée du risque de sécheresse pour les systèmes agricoles pluviaux à Marrakech-Safi (Maroc) » s’est concentrée sur les résultats spécifiques de l’évaluation du risque unique des conditions actuelles pour les systèmes d’agriculture pluviale (bour) touchés par les épisodes de sécheresse.
« Une évaluation régionale intégrée du risque de sécheresse pour les systèmes agricoles pluviaux à Marrakech-Safi (Maroc) »
Auteurs: Davide Cotti, Mostapha Harb, Abdessamad Hadri, Mohamed Aboufirass, Khalid Rkha Chaham, Konstanze Fila, Mohamed Benhsinat, Felicitas Bellert, Michael Hagenlocher
Conférence de l’Union européenne des géosciences avril 2021 En avril 2021, l’UNU-EHS a présenté les principaux aspects méthodologiques et les résultats de l’évaluation multi-risques de Marrakech-Safi (conditions actuelles) lors de la conférence 2021 de l’Union européenne des géosciences (convoquée virtuellement – https://www.egu21.eu), l’un des événements géosciences européens les plus importants et les plus attendus. La contribution “Evaluer les multi-risques à travers les chaînes d’impact et l’analyse spatiale : expérience de la région de Marrakech-Safi (Maroc) » a été accueillie lors de la session “Multi-risques : Approches innovantes pour la réduction des risques de catastrophe et l’adaptation au changement climatique” et a été soulignée par les organisateurs comme étant d’intérêt public.
Cotti, D., Harb, M., Hadri, A., Trasforini, E., Libertino, A., Rkha Chaham, K., Bellert, F., et Hagenlocher, M. (2021) : évaluer le multirisque à travers les chaînes d’impact et l’analyse spatiale : expérience de la région de Marrakech-Safi (Maroc), Assemblée générale de l’EGU 2021, en ligne, 19-30 avril 2021, EGU21-12514, https://doi.org/10.5194/egusphere-egu21-12514.
Les résultats d’ARIMA ont été utilisés pour la première fois par les parties prenantes (ABHT) pour soutenir les processus de prise de décision dans la prévention des risques de catastrophes régionales.
Le consortium a fourni à l’ABHT des cartes d’exposition et de vulnérabilité, ainsi qu’une description de l’approche de l’analyse des risques. Ces résultats ont été inclus dans le « Plan Directeur d’Aménagement Intégrée des Ressources en Eau » (PDAIRE), qui constitue l’outil de planification et de gestion des ressources en eau.
L’Université Cadi Ayyad a lancé des projets de recherche dans le cadre du projet ARIMA d’abord de Master puis de doctorat en collaboration avec RESING. Le travail de Master développé durant l’année universitaire 2019-20 porte sur l’évaluation des risques de sécheresse dans la région de Marrakech-Safi, réalisé par Mlle Chaima ELAIR et soutenu avec succès au mois de juillet 2020. Dans ce même cadre, un sujet de thèse ayant trait aux risques multiples dans la région de Marrakech-Safi sera proposé à Mlle Chaima pour son doctorat (2020-2024).
Une réunion virtuelle a été organisée avec le ministère de l’intérieur pour présenter la base de données géospatiale régionale finalisée et le prototype de plate-forme web ARIMA, ses nombreuses fonctionnalités et son potentiel d’utilisation. Sa structure de base comprend toutes les données disponibles externes et internes, complétées ou améliorées par un traitement SIG (par exemple le réseau routier, le réseau hydrologique, ou les barrages). Outre les couches sur les risques actuels et futurs, d’autres couches de données ont été nouvellement générées relatives notamment à l’occupation du sol, les réservoirs, les infrastructures critiques et les cours d’eau.
L’ensemble de ces couches ont été intégrées dans la plateforme web.
Le 10 juin, un atelier virtuel sur les scénarios de risques a été organisé par l’UNU-EHS. Cet atelier a réuni une trentaine de participants de différentes agences locales de Marrakech Safi.
Les participants ont reçu une introduction à la dernière génération de techniques de scénario. Une première ébauche de scénarios de vulnérabilité et de résilience pour le Maroc et la région de Marrakech-Safi leur a été présentée. Les scénarios présentés ont ensuite été conjointement discutés, évalués et améliorés sur la base de l’expertise et des besoins des parties prenantes présentes à l’atelier. Les scénarios qui en résulteront permettront d’évaluer les risques futurs et fourniront des orientations aux décideurs politiques et aux praticiens dans le domaine de la réduction des risques de catastrophes, de l’adaptation au changement climatique et du développement durable en général.
Le consortium a mis à disposition du Ministère de l’Intérieur ainsi que de la Wilaya des cartes géospatiales produites par le projet ARIMA pour couvrir des besoins potentiels dans le cadre de la lutte contre la pandémie du COVID-19 (infrastructures critiques telles que hôpitaux, écoles, centres de secours et de santé, et réseaux routiers).
Une réunion interne des partenaires a eu lieu au siège de CIMA à Savone (Italie) afin de faire le point sur l’état d’avancement du projet, notamment sur les analyses des aléas liés aux inondations, à l’érosion et à la sécheresse. En outre, des détails sur les prochaines étapes telles que les ateliers des scénarios de risque ont été discutés.
Rencontres avec les parties prenantes nationales (Ministère de l’Intérieur/Département de gestion des risques majeurs, Direction de la Protection Civile, l’ANCFCC Direction de la cartographie, CRTS) et régionales (Wilaya de Marrakech-Safi).
L’équipe du Consortium a présenté l’état d’avancement de la phase de collecte et de traitement des données pour la région de Marrakech-Safi ainsi que les premiers résultats du travail effectué pour standardiser les données, les rendre compatibles, les harmoniser, et élaborer d’autres couches (en particulier l’élaboration de la couverture du sol qui n’existait pas pour l’ensemble de la région). D’autres données ont été recueillies et les standards à utiliser dans le projet ont été convenus avec le CRTS.
Le 19 novembre, une réunion s’est tenue à la Direction Générale de la Protection Civile à Rabat réunissant la Direction Générale de la Protection Civile de l’État de Rabat, le consortium ARIMA, des représentants du projet PPRD South (‘Prevention, Preparedness and Response to Natural and Man-
Une réunion s’est tenue au Ministère de l’Intérieur au sein du Département de la gestion des risques en présence des parties prenantes nationales concernées.
Lors de cette réunion, le projet ARIMA a été présenté dans son ensemble aux représentants du Ministère de l’Intérieur, et les participants ont été informés de l’avancement des travaux, en particulier de la phase de collecte des données. Les participants se sont félicités des efforts considérables déployés par le consortium pour le projet, et ont souligné la valeur de l’approche présentée. En effet, l’objectif est de créer des synergies entre les acteurs, ainsi qu’une coordination et une cohérence dans l’approche des administrations en matière de gestion des risques. Les représentants du Ministère ont assuré leur soutien au projet au niveau national.
Au cours des presque trois semaines écoulées entre le 15 octobre et le 1er novembre, des réunions bilatérales avec 17 intervenants régionaux ont eu lieu. Les parties prenantes concernées ont fourni des informations sur leur rôle et leurs responsabilités dans la gestion régionale des risques de catastrophe. Ils ont discuté de leurs attentes à l’égard du projet ARIMA et de la façon dont leur organisation pourrait bénéficier des résultats du projet. En outre, les parties prenantes ont fourni des informations et des données géospatiales et socio-économiques sur la région. A cette date (fin 2019), les partenaires d’ARIMA évaluent et préparent les données recueillies. Dans une prochaine étape, l’information ainsi recueillie servira dans les analyses successives des risques multiples.
Le 16 octobre, l’UNU-EHS, avec le soutien des autres partenaires du consortium ARIMA, a organisé l’atelier « Facteurs de vulnérabilité et de risque » à l’Université Cadi Ayyad à Marrakech.
Vingt-cinq (25) experts d’agences et organisations parmi les plus pertinentes au niveau régional ont participé à l’atelier. L’objectif de ce dernier était de définir les facteurs de vulnérabilité et de risque dans la région de Marrakech-Safi et d’identifier leurs interactions. Les participants ont formé des groupes de travail et se sont concentrés sur l’évaluation, l’intégration et la correction des chaînes d’impact – un outil méthodologique développé pour exprimer les interactions des facteurs de risque.
A cette date, les résultats de l’atelier sont en cours d’analyse et serviront ensuite à alimenter les analyses de risques multialéas ultérieures.
Lors d’une réunion à la ‘Wilaya’ (centre administratif régional) de Marrakech Safi, le consortium ARIMA a présenté les objectifs et la méthodologie du projet. L’objectif était d’informer toutes les parties prenantes formant le Comité de pilotage de l’avancement des travaux et du lancement de la phase de collecte des données et d’analyse des risques.
A cette occasion, le Comité de pilotage a désigné des points focaux qui constitueront les points de contact du consortium au niveau local tout au long de l’étude.
Il a été décidé d’organiser des réunions bilatérales pour permettre aux parties prenantes d’exprimer leurs attentes concernant le projet ARIMA et de fournir des informations et des données sur la région.
Une réunion de présentation de l’état d’avancement du projet ARIMA s’est tenue le 11 septembre 2019 auprès de la ‘Wilaya’ (centre admnistratif régional) de Marrakech-Safi, présidée par M. le Wali de la région Marrakech-Safi et en présence des représentants des départements concernés par le projet ainsi que de la Direction de la Gestion des Risques du Ministère de l’intérieur du Royaume du Maroc. Le Wali a constitué à cette occasion un comité de suivi composé des parties prenantes concernées de la région, afin d’assurer la coordination et l’implication des acteurs de la région dans le développement du projet.
Un article d’actualité a été publié dans la presse régionale : https://m.hespress.com/mobile/mobile/permalink/444203.html
Le 27 juin 2019, le consortium ARIMA a participé à une réunion au Ministère de l’Intérieur à Rabat en présence de plusieurs acteurs responsables de la gestion des risques de catastrophe dans le cadre du « Fonds de Lutte contre les effets des Catastrophes Naturelles » (FLCN). Le but de la réunion était de donner un aperçu du projet. Des sujets importants tels que le concept général, l’action de gouvernance, l’accès aux données et la plateforme web finale ont été discutés avec les parties prenantes. Il a été décidé qu’un comité de pilotage au niveau régional, représenté par la Wilaya de Marrakech-Safi, coordonnera et soutiendra toutes les activités du projet au niveau administratif.
Le 30 janvier 2019, les différents partenaires du consortium ARIMA se sont retrouvés dans les locaux du cabinet de conseil RESING pour discuter des méthodologies communes à adopter notamment pour identifier et évaluer les zones à risques.
Après ces sessions de travail internes, le consortium s’est retrouvé le lendemain dans les locaux de l’université de Cadi Ayyad afin de rencontrer les représentants des services publics bénéficiaires du projet, dont :
- L’Agence du Bassin Hydraulique de Tensift (ABHT)
- Le Département Regional des Eaux et Forêts et de la Lutte Contre la Désertification (DREFLCD) Haut Atlas Marrakech
- Le bureau de Protection Civile
- L’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Haouz (ORMVAH)
- La Région de Marrakech-Safi (culture)
Video de M. Hassan Hbid, recteur de l’Université Cadi Ayyad
Après de brefs entretiens avec la presse locale venue pour couvrir le lancement du projet, la réunion entre partenaires et bénéficiaires a commencé avec l’introduction de M. Hassan Hbid, recteur de l’Université Cadi Ayyad. M. Hbid a présenté le projet auprès des bénéficiaires et souligné avec emphase la menace que représentent les nombreux risques naturels auxquels est confrontée la région, et donc l’importance d’avoir accès à une plateforme pertinente pour la région. Il a également présenté le département 3GéoLab (Géosciences, Géoressources, Géorisques) qui est en charge du projet.
Par la suite, Mmes Félicitas Bellert et Sandra Mezzadri de la société IABG ont présenté les grands axes du projet, insistant non seulement sur les bénéfices qu’il peut apporter à la région, mais aussi sur le rôle à jouer par les parties prenantes régionales pour le rendre le plus efficace possible.
La réunion a ensuite repris avec notamment une intervention de Mme Touria Ikbal, présidente de la commission culturelle de la région. Mme Ikbal a illustré l’importance d’ARIMA avec l’exemple du grand projet de la région de réhabiliter la « Route de l’Eau », laquelle fut créée au 12ème siècle par un saint de la région afin de permettre aux pèlerins de se rendre à la Mecque dans de bonnes conditions grâce à un accès régulier à des sources d’eau. Le projet ARIMA, de par sa dimension exclusivement régionale, pourrait aider à rendre à nouveau praticable cette route qui représente un héritage historique, symbolique et spirituel primordial pour la région.
Après une série de Questions/Réponses avec les participants notamment sur les méthodologies de collecte des données et sur les étapes futures du projet, la réunion s’est achevée en fin de matinée. Les participants se sont séparés sur des commentaires et échanges chaleureux.
Dans une déclaration donnée à la presse, Mme Sandra Mezzadri a commenté sur le fait que le projet contribuait à la politique de la Commission Européenne d’aider les populations vulnérables à construire leur résilience vis à vis des risques naturels accrus par le changement climatique. Mme Mezzadri a ainsi expliqué que le Maroc avait été sélectionné pour ce projet car ce dernier s’inscrivait dans la logique des initiatives multiples prises par le gouvernement national en terme de Réduction des risques de catastrophes. « La région a identifié un besoin essentiel d’avoir une plateforme où les résultats des évaluations réalisées par les différentes parties prenantes de façon indépendante pouvaient être consolidés, harmonisés et analysés. » a-t-elle expliqué.
Video de Mme. Touria Ikbal, Région Marrakech-Safi (culture)
L’après-midi du 31 janvier 2019, suite au lancement officiel du projet, les représentants du consortium se sont également déplacés dans la vallée de l’Ourika où les effets des multi risques naturels sont évidents.
L’équipe s’est d’abord arrêtée au bord d’une route de terre menant aux montagnes de l’Atlas afin d’observer une petite vallée où, en 1995, la petite rivière a subitement gonflé, emportant la totalité des familles qui pique-niquaient sur ses bords. 250 victimes ont été déclarées, et 500 personnes n’ont jamais été retrouvées.
Le groupe s’est ensuite retrouvé à la station hydrologique de Aghbalou Sur Oued (Ourika) où l’érosion marquée des sols témoigne de l’impact des crues fréquentes qui y ont lieu. Les équipements techniques de la station – y compris une échelle de mesure du niveau d’eau – ont été présentés aux partenaires par M. Yassine Bougarne, ingénieur à l’ABH Tensift.
L’équipe s’est ensuite déplacée vers un site voisin où un projet d’extension du système de prévision et d’alerte aux crues dans les bassins d’Ourika et Rheraya est mis en place par le gouvernement marocain en collaboration avec le Japan International Cooperation Agency (JICA). Plusieurs maisons et un café ont ainsi été reconstruits sur les bords de la rivière qui avait pourtant dans le passé emporté plusieurs infrastructures similaires…