Un défi au niveau régional
Le projet ARIMA project complète les efforts nationaux du Maroc en matière de Prévention des risques de catastrophes, avec un focus particulier sur la région de Marrakech-Safi.
La région de Marrakech-Safi est l’une des douze régions du Maroc. Créée en septembre 2015 avec la fusion de l’ancienne région de Marrakesh-Tensift-El Haouz avec les provinces de Safi et Youssoufia en Doukkala-Abda, elle est considérée comme la troisième région la pus riche du Maroc après Casablanca et Rabat.
La région a une géographie très diverse, et inclue une partie du Haut Atlas, la montagne la plus haute d’Afrique du Nord, appelée aussi le Toit du Monde, dont le mont le plus élevé – djebel Toubkal – s’élance jusqu’à 4 167m. Il y a des neiges éternelles à Marrakech-Safi. Cependant, la ville de Marrakech elle-même a un climat méditerranéen semi-aride, les terres du nord sont quasi désertiques. La région compte aussi 440 km de façade côtière longeant l’océan atlantique, parsemée de plages.
La région de Marrakech-Safi est particulièrement exposée et vulnérable aux sécheresses, inondations et à l’érosion, qui génère de graves dommages dans les zones à la fois rurales et urbaines.
D’où le besoin d’un outil d’aide à la prévention et la planification contre les risques naturels à l’échelle régionale.
Des initiatives au niveau national
Ces dernières années, le Maroc a réalisé des investissements significatifs dans des initiatives de Réduction des risques de catastrophes.
Le pays a développé des outils d’analyse sophistiqués comme le « Morocco Natural Hazards Probabilistic Risk Assessment » (MnhPRA). Cet outil de modélisation des risques de catastrophes à l’échelle macro (pays) grâce à un système GIS permet de mesurer l’exposition du Maroc aux risques naturels et de guider le pays dans sa nouvelle stratégie nationale de gestion des risques et de création de résilience.
Par ailleurs, le Maroc développe une politique nationale en ligne avec le cadre Sendai des Nations-Unies pour la prévention des risques de catastrophe afin de non seulement de réduire les risques, mais aussi d’atténuer leurs conséquences sur la population, l’environnement, l’agriculture et l’héritage culturel du pays.
En effet, les tendances en termes de changement climatique du Maroc inclue une montée des températures de 1 à 1.5°C d’ici à 2050 et une baisse des précipitations en moyenne de 10–20 pour cents à travers le pays, avec pour conséquence une augmentation d’épisodes de sécheresse, et donc des défis pour des secteurs de l’économie comme l’agriculture.
Enfin, l’augmentation du niveau de la mer accroît le risque d’érosion des côtes.